Aujourd’hui, à part dans de rares cas, les FPS (ou First Person Shooter) ont le don de saouler littéralement les amateurs de jeux vidéo. Pas tous bien sûr, quand on voit encore les chiffres de vente des Call Of (même si ceux si sont moins spectaculaires désormais) et des productions s’en approchant. Et puis parfois, de petites pépites sortent de nulle part ou presque et s’avèrent surprenantes. C’est le cas de la série Metro, qui a accouché de deux titres : Metro 2033 en 2010 et Metro Last Light trois ans plus tard. Avec Metro Redux, ces deux titres (enfin, surtout le premier) s’offre un lifting graphique rafraîchissant et des améliorations de gameplaybienvenues. Est-ce suffisant pour celles et ceux qui ont déjà les originaux ? Réponse.

 

Metro 2033 et sa suite, si vous ne les avez pas déjà faits, racontent une fuite éperdue dans un univers post-apocalyptique où la mort guette à chaque coin de rue. La méfiance est de mise dans ce monde où les hommes sont un danger tout aussi redoutable que les créatures qui foulent cette terre désolée. Moscou n’est plus qu’un tas de ruines depuis que la menace nucléaire a été mise à exécution. Les survivants, peu nombreux, ont alors tenté de sauver leur peau comme ils le pouvaient, en s’enfonçant dans les profondeurs du métro moscovite et en construisant des galeries souterraines faisant office de véritable labyrinthe. A l’extérieur, l’air, devenu irrespirable pour le commun des mortels, oblige les gens à se terrer et à vivre sous terre. Pour voir le peu de lumière du jour qu’il reste, les hommes, femmes et enfants sont obligés de porter des masques d’oxygène (ou masque à gaz) sous peine de succomber en quelques minutes. Au fil du temps, la radiation stagnant à la surface a donné naissance à des créatures abominables appelés les Sombres. C’est dans cette atmosphère digne d’un survival-horror (avec des munitions ultra limitées !) que le joueur plonge pour ne plus en ressortir. Tout est fait pour qu’on se sente oppressé et il faut parfois faire preuve de sang-froid pour réussir certains passages. Metro 2033 ne vous lâche pas et se démarque agréablement des autres FPS. Par certains côtés, il rappelle le phénomène Stalker.

 

Une apocalypse de toute beauté

Avec Metro Last Light, les développeurs de 4A Games poursuivent dans la même voie et offrent une aventure tout aussi exceptionnelle et immersive, épaulée par des graphismes à couper le souffle. Metro Redux livre ainsi les deux jeux, 2033 et Last Light, pour une expérience vraiment unique et techniquement irréprochable. Soyons clairs, ce n’est pas Metro Last Light, déjà spectaculaire et redoutable visuellement, qui dispose du gap le plus important. En revanche, Metro 2033 gagne vraiment en réalisme et en beauté. C’est simple, c’est comme si le moteur de Last Light avait été transposé dans l’original, avec des ajustements de texture et des effets capables de mettre à genoux la plupart des cartes graphiques. Le rendu des environnements et des différentes lumières est étonnant et on est même surpris de l’amélioration de certains éléments. Mais que l’on soit clairs, si Metro Redux est une compilation (on peut toutefois se procurer les jeux à l’unité) qui détonne, elle est une vraie aubaine pour les joueurs consoles. Sur Xbox One et PlayStation 4, le travail effectué par 4A Games est franchement de qualité. Oubliez derechef les versions current gen de ces titres, c’est le jour et la nuit. Les créateurs de la franchise ont fait en sorte de proposer des éditions consoles qui soient dignes du PC. Et disons le de but en blanc : elles le sont.

 

Selon les joueurs

Au-delà de la performance visuelle, on apprécie les petits réajustements en matière de gameplay (l’intelligence artificielle notamment), les DLCs intégrés (normal me direz-vous) et les différents niveaux de difficulté. Que l’on soit en survie ou en spartiate, on apprécie de pouvoir dézinguer des créatures en comptant sur un mélange de sang-froid et de munitions décidément restreintes. Comme le scénario est plaisant, les doublages de qualité et l’ambiance, exceptionnelle, il va sans dire que Metro Redux est presque un indispensable – malgré des imperfections lors de certaines phases de jeu – pour toutes celles et ceux qui aiment ce genre de titres et qui n’ont fait aucun des deux jeux. Dans le cas contraire, l’amélioration de Metro 2033 est vraiment considérable et permet de redécouvrir l’original sous ses plus beaux aspects. Pour Metro Last Light, la frontière entre le Redux et l’opus de base est nettement plus ténue.