Si tu es un peu en retard à la fête (la série vient de terminer sa première saison), c’est LA nouvelle série évènement de la chaine Sy-Fy, créée par Ronald D. Moore, papa de Battlestar Galactica. C’est bon j’ai toute ton attention ?
Hélix c’est avant tout un huis-clos oppressant à souhait. La mort est à l’intérieur, mais à l’extérieur aussi, où le froid tuerait quiconque d’assez stupide pour tenter sa chance sur la banquise.
Une équipe de chercheurs du CDC est appelée en urgence sur une immense base polaire isolée de tout, pour élaborer un vaccin en réponse à un nouveau virus, le Narvik, qui se propage à une vitesse inquiétante dans la base. Le virus fait penser à la matière inconnue issue de la Tunguska (pour ceux qui se rappellerait d’un vieil épisode d’X-files, pour les autres… Disons du pétrole) qui transforme ses victimes en enragés dignes de World War Z (le film, pas le livre) ou de 28 jours plus tard.
En sortant du visionnage du pilote, qui comprend d’ailleurs deux épisodes, on a le sentiment que cette histoire n’ira pas très loin. On sait comment tout ça se terminera. Tels personnages sont transparents avec un objectif final complètement différent, cette histoire de virus déjà vu ailleurs… Un schéma répétitif, une mise en place un peu lourde au niveau des personnages (un aperçu de triangle amoureux inutile), et une impression de tourner en rond dès le début. Mais on reste parce qu’on est curieux. Comment vont-ils tenir sur treize épisodes à ce rythme-là ?
Force est de constater que nos certitudes sont écrasées assez vite au cours des épisodes suivants. Des retournements de situations, des masques qui tombent, des personnages qui s’en vont et d’autres qui font leur apparition. Personne n’est à l’abri et le téléspectateur se retrouve au milieu de ce qu’on pourrait croire être un véritable chaos scénaristique. Cela serait sans compter sur la force des auteurs, ils savent où ils nous mènent, cela se sent et on se laisse mener par le bout du nez avec le plus grand plaisir.
En résumé, une bonne série, qui compense son petit budget par une bonne écriture. Cet arrière-goût de déjà-vu ? Légitime, Moore a fait appel à Steven Maeda un showrunner ayant travaillait sur des saisons de Lost et X-Files. Mais la série sait garder sa fraicheur, glaciale, tout au long de cette première saison, pleine de promesses. Le virus n’est-il toujours la star de la série ou finalement que le sommet de l’iceberg, l’enjeu se trouvant ailleurs ? Les acteurs sont bons (les fans de série en reconnaitrons la majorité). La réalisation est simple, épurée, collant parfaitement à cet univers scientifique aseptisé. Le détail en plus ? Cette musique d’ascenseur, de prime abord insupportable, deviendra vite addictive, détonnant complètement avec les scènes auxquelles elle est associée.
En définitif ? Prenez une bonne tasse de chocolat chaud, installez-vous confortablement, et laissez vous enfermer dans la base. L’infection commence maintenant.